Le secteur automobile pose un bilan positif pour la prime à la conversion

Les perturbations climatiques, la disparition de nombreuses espèces animales et végétales… Autant de source de préoccupation face à la protection de l’environnement. Les enjeux étant particulièrement important, l’Etat a décidé il y a quelques temps de cela, de mettre en place des primes à la conversion qui s’appliquerait aux foyers les plus modestes. Cette dernière s’applique à de nombre domaine et le secteur de l’automobile n’échappe pas à la règle. Quel est l’impact de cette prime depuis son invention et sa mise en vigueur ? Le Ministère de la transition écologique a fait le point sur le sujet afin de déterminer les résultats de son application et d’en tirer les leçons qui s’imposent.

Un bilan global positif

Dans un contexte général, la prime à la convention a été parfaitement appliquée et est fructueuse depuis sa mise en place. Dans sa version en 2018, le profil type du bénéficiaire concerne les foyers dont le revenu est plus ou moins restreint. Elle a pour objectif de faciliter le passage du véhicule polluant vers des modèles beaucoup plus écologiques. Dans plus de 70% des cas, cette prime a permis à des foyers au revenu non imposable de réaliser la démarche d’achat. Le CGED ou Commissariat Général au Développement Durable s’est également penché sur la question afin de déterminer si parmi les 250 000 bénéficiaires, la collectivité a réussi à en tirer profit. L’analyse a été axée sur de nombreux paramètres. Cela inclut par exemple les gains environnementaux, ceux sur la consommation de carburant, ainsi que le prix d’achat d’un véhicule plus performant sur le plan écologique. D’après cette dernière, il semblerait que le résultat est positif avec un surplus de 65 millions d’euros entre les gains environnementaux et le surcoût des achats.

Des disparités entre les résultats

Bien que le résultat de l’analyse réalisée par le Ministère de la Transition Ecologique se révèle être positif dans un contexte global, certains détails ne doivent pas être négligés. En effet, il existe des différences entre les chiffres récoltés dans différents secteurs. Ces dernières permettraient de tirer des leçons pour la mise en place du nouveau système de prime à la conversion.

Quelques fluctuations selon les régions

Les bénéfices réalisés grâce à la prime de conversion ne sont pas les mêmes d’une région à une autre. Les chiffres sont particulièrement élevés dans les territoires les plus denses. Cela est notamment valable dans les régions où le nombre d’habitant est supérieur à 1000. Le bilan est moins fructueux dans les zones rurales où la population a encore des réticences à la conversion aux véhicules écologiques. Bien sûr, il faudra prendre en compte le fait que les secteurs disposant d’un parc automobile jeune sont ceux où les résultats sont le plus avantageux.

La motorisation mise en cause

En dehors des paramètres démographiques, les résultats obtenus par le CGED varient en fonction de la motorisation du véhicule. La plupart des demandeurs sont des conducteurs de voitures diesel. Comme ces dernières sont particulièrement polluantes, les foyers préfèrent se tourner vers les autres types de motorisation ou vers les modèles électriques. Les résultats sont sensiblement similaires pour les conducteurs de voiture à essence qui souhaitent également passer vers un autre système de motorisation. Les modèles électriques et hybrides sont ceux dont le résultat est le plus intéressant.

Une prime avantageuse pour les particuliers

Au vu des disparités entre les résultats obtenus par l’Etat, la prime à la conversion a connu quelques extensions et changements. Cette dernière a été établie en janvier 2019 dans le but de favoriser la transition écologique sans léser les modèles à motorisations thermiques face aux modèles électriques ou hybrides. Ainsi, le seuil d’éligibilité pour les véhicules a été réduit à 116g de CO2/km. La prime sera attribuée aux véhicules électriques et ceux dont la classification est dite Crit’Air 1 ou Crit’Air 2. La prime de conversion octroyée dépendra de du revenu fiscal indiqué par le foyer. Le profil des bénéficiaires reste toutefois le même en termes de revenu et autres.
Images : pixabay.com